Monsieur X agitait ses bras frénétiquement quand Monsieur Y arriva au volant de sa voiture au domicile de X situé au bord de l’océan. «Venez vite» s’écria Monsieur X, «ma femme a été assassinée». Monsieur Y ouvrit la porte de la chambre à coucher et constata l’horrible tableau. Madame X gisait à terre, morte, un couteau planté dans le dos. Il y avait dans l’air l’odeur d’une bougie, qui venait de s’éteindre. Comme d’habitude à cette heure-là, une brise océane légère pénétrait dans la pièce par la fenêtre ouverte. Monsieur Y traversa la pièce et ferma la fenêtre. Il se retourna face à la pièce et remarqua de longues coulées de cire durcies. Madame X serrait dans sa main gauche un coupe papier et dans l’autre un flacon de somnifères. Monsieur X affirma avoir entendu quelque chose se briser, suivi d’un cri. Il avait couru à la chambre pour trouver sa femme morte. Plutôt que de toucher à quoi que ce soit, il avait préféré téléphoner immédiatement à la police. «C’est évident que vous mentez» lança Monsieur Y. Pourquoi ?

Lorsque Monsieur Y traversa la pièce pour fermer la fenêtre, il se retourna et vit des coulées de cire de son côté de la bougie. La brise régulière qui entrait par la fenêtre aurait soufflé la cire du côté opposé. Par conséquent il savait que quelqu’un avait monté de toute pièce cette scène et avait mal placé la bougie.